3. Chapitre 1 : Le marché de l’investissement locatif
L’investissement immobilier locatif consiste simplement à acheter un bien immobilier dans le but de le louer pendant une période donnée. Cela présente plusieurs avantages tant pour l’investisseur que pour l’État.
- D’un point de vue de l’investisseur, cela permet de constituer un patrimoine et de générer des revenus supplémentaires. En fonction du type de bien acquis, il est possible de bénéficier de réductions d’impôts sur le revenu plus ou moins importantes.
- Du point de vue de l’État, l’investissement immobilier locatif contribue à combler le déficit national de logements, à dynamiser l’économie et à compenser les insuffisances du secteur public en matière de prise en charge de la dépendance et de logement étudiant. Pour encourager cette démarche, l’État accorde des avantages fiscaux appelés « niches fiscales ».
L’investissement locatif évolue généralement au fil des différentes étapes de la vie d’une personne. Dans un premier temps, il permet de constituer un patrimoine. Ensuite, il peut aider à réduire la taxation des revenus issus du travail. Enfin, une fois le crédit remboursé, il peut fournir un complément de retraite grâce aux loyers perçus.
L’état de la location du parc privé

En début de l’année 2021, il y avait environ 7,5 millions de ménages en France qui étaient locataires de leur résidence principale dans le parc privé. Cela représente 24,7 % de tous les ménages, ce qui marque une diminution significative par rapport à la période entre 1985 et 2012.
Dans le parc locatif privé, la grande majorité (97 %) de ces logements est détenue par des particuliers. La part des résidences principales louées par des personnes morales de droit privé est désormais très faible, suite à une forte diminution depuis 1990, où cette part représentait 15 %.
Le revenu imposable annuel moyen par unité de consommation des ménages locataires du parc privé était de 18 500 euros bruts en 2017, ce qui se situe entre le niveau des locataires du parc social (13 100 euros) et celui des propriétaires occupants (26 300 euros).
Les ménages locataires du secteur privé sont relativement jeunes, avec une moyenne d’âge de 45 ans pour l’occupant principal, comparé à 53 ans dans le parc locatif social et 60 ans chez les propriétaires occupants. Ce sont également des ménages de taille plus réduite, avec une personne seule occupant la moitié des logements du parc locatif privé, alors que cette proportion est de 35 % pour l’ensemble des résidences principales. De plus, ces ménages changent plus fréquemment de domicile, avec un taux de mobilité annuelle de 23 %, tandis que celui des locataires du parc social est de 10 %.
En ce qui concerne les caractéristiques des logements du parc locatif privé, la majorité d’entre eux (70 %) sont des appartements, et 44 % d’entre eux ont une ou deux pièces. La surface moyenne d’un logement dans ce parc est d’environ 63 mètres carrés, légèrement inférieure à celle des logements du parc social qui est d’environ 66 mètres carrés.
Le parc locatif privé se compose à la fois de logements anciens et récents, avec 38 % des logements construits avant 1949 et 23 % construits après 1999.
Ces logements du parc locatif privé se situent principalement dans les grandes agglomérations, où 62 % d’entre eux se trouvent dans des unités urbaines de plus de 100 000 habitants. Les régions du pourtour méditerranéen (Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse) se distinguent par une proportion plus élevée de résidences principales appartenant à ce parc, dépassant les 30 %. En revanche, dans les départements et régions d’outre-mer, la majorité des logements du parc locatif privé sont des logements individuels (55 %, contre 30 % en métropole), ce qui reflète la composition générale du parc immobilier (67 % de maisons individuelles sur l’ensemble du parc, contre 56 % en métropole).